GROUPES D'ÉTUDES THÉORIQUES
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ANNÉE 2025 - 2026
« Ce qu'être humain veut dire : Latence phénoménologique et psychanalytique » - Yorick Secretin
De 20h à 21h15, dates à venir. [Ce GET est ouvert à tout public, et se voudra pédagogique y compris pour un auditoire non averti à la phénoménologie et à la psychanalyse.]
Ce groupe d'étude se propose de déployer et spécifier le sens de l’hypothèse formulée par Maurice Merleau-Ponty moins d’un an avant sa brutale disparition, affirmant que « phénoménologie et psychanalyse ne sont pas parallèles ; c'est bien mieux : elles dirigent toutes les deux vers la même latence ».
L’annonce d’une même latence peut surprendre et interroger tant le projet phénoménologique, occupé à rendre compte des conditions de donation de l’apparaître, tâchant d’élucider et d’élaborer, selon l’aveu d’Edmund Husserl au §48 de la Krisis, l’ « a priori universel corrélationnel » entre « l’objet d’expérience » et ses « modes de donnée », semble de fait étranger à une pratique clinique, la psychanalyse donc, qui met au jour un champ de l’expérience qui, de prime abord, échappe à la transparence de la conscience phénoménologique, et suggère plutôt que les phénomènes trouvent leur sens et leur cause en dehors de la partition tracée par l’« unité intentionnelle », ce que le concept d’inconscient semble donc contredire.
Ainsi, si comme l’affirme Jacques Lacan « l’idée d’une unité unifiante de la condition humaine » est « un scandaleux mensonge », et que le « mouvement phénoménologique » en tant qu’il prétend, « sous la forme [de l’] unité intentionnelle », rendre compte de l’expérience toute entière en tant qu’elle s’atteste et peut se comprendre eidétiquement dans l’évidence de la vie de conscience, et ce hors de toute reconnaissance d’une division subjective constitutive, et phénoménologiquement ressaisie comme capable d’attester de l’architectonique d’un sens de la phénoménalité concerné en son essence par l’inconscient singulier, alors la « latence » dont nous parle Merleau-Ponty demeure sinon proprement insensée au moins énigmatique.
Pour autant, notre recherche visera précisément à montrer la pertinence d’une telle affirmation, laquelle nous semble pouvoir s’éclairer par l’exigence d’une nouvelle approche méthodologique qui se décline en trois axes, permettant non seulement de (1) dépasser le positivisme de la tradition phénoménologique, mais encore (2) de saisir l’incidence du langage, et ce faisant la place de l’inconscient au seuil de la phénoménalité, et permettre ainsi (3) de spécifier le sens de cette même latence comme étant ce qui engage, ni la phénoménologie, ni la psychanalyse comme disciplines constituées, mais bien le problème de l’humanité de l’homme, et ce faisant ce qu’être humain veut dire.
ANNÉE 2024 - 2025
« La Phénoménologie » - Renaud Barbaras
De 19h à 20h30 aux dates suivantes : 16/09 ; 16/10 ; 26/11 ; 10/12 ; 06/01 ; 17/02 ; 03/03 ; 13/05 ; 10/06.
Il s’agit de présenter ce courant de pensée qui a dominé le XXème siècle à travers l’exposé de sa démarche fondamentale et l’étude d’un certain nombre de thèmes majeurs (la conscience, la perception, l’affectivité, le monde, le corps etc..), tels qu’ils ont été développés chez ses principaux représentants (Husserl, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty...).
« Ce que Lacan dit de l'art » - Hervé Castanet
De 19h00 à 20h30 aux dates suivantes : 08/10 ; 04/11 ; 02/12 ; 13/01 ; 03/02 ; 10/03 ; 07/04 ; 05/05 ; 16/06.
La lecture de J. Lacan, notamment de son Séminaire oral (de 1953 à 1980), fait apparaître de nombreuses références à l’art – précisément à des œuvres de peintres. Est-ce, pour lui, une manière d’illustrer d’images les séances hebdomadaires de son enseignement ? De divertir ses auditeurs venus, jusqu’en 1964, principalement du champ de la psychiatrie ? Ces références sont-elles des pauses au cœur de démonstrations cliniques serrées où des pans entiers du savoir épistémique sont sollicités (logique, mathématique, philosophie, textes antiques, etc.) ? Poser l’enjeu de cette présence de la peinture, du « montrer », du « donner à voir » à l’autre, dans ces termes est une impasse. L’historien de l’art, le spécialiste d’esthétique peuvent y trouver leur compte – pas le psychanalyste. Pourquoi ? C’est ce que nous proposons d’interroger lors de ces neuf séances.
Un fil sera suivi : dans sa « Préface à l’édition anglaise du Séminaire, livre XI » en 1976, Lacan emploi le mot embarras. Qui est dans l’embarras ? L’artiste ? Probablement mais ce n’est pas ce qu’écrit Lacan. Cet embarras c’est le sien : c’est Lacan embarrassé ! Freud s’en sortait-il mieux ? Cela se dit parfois. Pas Lacan qui ajoute que Freud ne rencontra que malheur dans l’art. Si l’art embarrasse autant le psychanalyste c’est que l’art pensé comme sublimation, soit repos, beauté, mesure, bien, idéal, ascension vers les cieux, éloignés de la violence pulsionnelle, sans loi, toujours prête à se déchaîner, est une baliverne qui, certes, se colporte encore ici ou là.
À rebours, nous prélèverons, hors toute exhaustivité, quelques œuvres de peintres sollicitées par Lacan – de Luca Signorelli à Balthus, de Vélasquez à Picasso, de Zucchi à Courbet – pour repérer en quoi elles posent question à la psychanalyse et apportent des réponses parfois inouïes, souvent rares et uniques. Ainsi, chaque séance du séminaire aura son peintre, son « montreur » – son embarrasseur…
« Voyage en poésie française » - Amélie Hoblingre
De 19h à 20h30 aux dates suivantes : 30/09 ; 28/10 ; 25/11 ; 9/12 ; 20/01 ; 18/02 ; 17/03 ; 28/04 ; 12/05.
Qu’est-ce que la poésie ? Quelle est la spécificité de son langage et pourquoi a-t-elle si souvent partie liée à l’idéal ? Comment a-t-elle évolué à travers les siècles, en France ? Ce cycle de conférences permet d’interroger le genre poétique, particulièrement riche et complexe, dans les textes (analyse des textes théoriques) et par le texte (commentaires de poèmes), en mêlant parcours chronologique et thématique.